Vivre les paysages de Meurthe-&-Moselle

Meurthe-et-Moselle CG
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Lexique

Le lexique regroupe de nombreux mots, termes et expressions utilisés au sein de l’atlas des Paysages de la Meurthe-et-Moselle.

Aître Au Moyen-Âge, l’aître désigne le terrain libre qui entoure une église. Dans les villages dépendant d’une abbaye et non d’un seigneur, les habitants doivent se protéger par eux-mêmes d’où la construction d’aîtres fortifiés qui servent des refuges en cas de danger. On les retrouve notamment dans la vallée du Rupt-de-Mad.

Anticlinal En géologie, un pli présentant une convexité vers le haut et dont le centre est occupé par les couches géologiques les plus anciennes.

Arrêtés préfectoraux de protection de biotope (APB) Les arrêtés préfectoraux de protection de biotope (APB) sont des espaces règlementés présentant un patrimoine naturel d’intérêt et notamment des espèces protégées. Ils sont mis en œuvre par des arrêtés pris par le Préfet de Département.

Assolement triennal Système agraire typique de l’openfield permettant une succession et une alternance des cultures sur un même terrain pour conserver la fertilité du sol. Il suppose la division du finage cultivé en trois soles : une sole de céréale d’hiver (majoritairement du blé), une sole de céréale de printemps (orge, avoine) ou plus rarement de légumineuse et une sole de jachère.

Biodiversité Ensemble des patrimoines génétiques des espèces végétales et animales vivant dans un biotope donné, et par extension, dans la totalité de la biosphère.

Bocage  Espace fortement cloisonné par des haies denses d’arbustes et d’arbres, éventuellement édifiées sur des talus de terre. D’après « les mots de la géographie » Roger Brunet.

Bougerie  Pièce servant à stocker les bouges dans les maisons de vigneron des villages lorrains

Bouge  Haute cuve en bois que ses dimensions rendent intransportable, où le raisin, déposé immédiatement après la vendange, fermente avant d’être pressuré.

Bundstandstein  (Signifie ’grès multicolore’). Division inférieure du Trias germanique (ère secondaire).

Butte-témoin Futte dégagée en avant d’un plateau et « témoin » d’une ancienne extension de ce plateau. D’après « les mots de la géographie » Roger Brunet.

Butte  Forme de relief érigée et isolée, de taille très variable.

Chevalement  Dans l’industrie minière, le chevalement est la structure qui sert à descendre et remonter les mineurs, ainsi que le minerai, via une cage d’ascenseur. (Wikipédia)

Circulation douce Circulation réservée aux piétons et/ou aux vélos, sans engins motorisés.

Cité ouvrière  « Ensemble concerté d’habitat ouvrier, généralement monofamilial » selon la définition usitée par les services de l’Inventaire du patrimoine culturel. Elle constitue, à l’origine, une zone essentiellement résidentielle exclusivement destinée aux ouvriers d’une même usine et à leur famille. Elle peut être accompagnée d’équipements collectifs. Dans la plupart des cas, elle est mise à disposition par le patron de l’usine. (Wikipédia)

Clairière  (De clair) endroit dégarni d’arbres dans un bois, une forêt. Synonymes : échappée, trouée. Petit Robert. Espace ouvert au sein d’un bois, d’une forêt. La partie « claire » de la forêt quand elle est naturelle, et éclaircie quand on l’a dégarnie. Une clairière est ensoleillée et propre à l’habitat, à la culture, lieu de vie par opposition au sous-bois. D’après « les mots de la géographie » Roger Brunet.

Colline  Relief de dimension modérée, plus ou moins allongé, se présentant généralement en famille (sinon on parle plutôt de butte). L’altitude relative est assez faible : 50 à 500 m environ. Les collines se développent surtout dans des roches relativement imperméables et tendres, propices à la multiplication des vallons, et notamment dans les dépôts de piedmonts. L’ensemble du relief évoque l’idée de vagues, de moutonnements. D’après « les mots de la géographie » Roger Brunet.

Colluvion  Dépôt meuble accumulé par gravité sur le bas d’un versant, notamment au pied des côtes

Connectivité La connectivité exprime globalement la capacité d’un paysage à assurer la satisfaction des besoins de déplacements des espèces entre les différents éléments qui le composent, par l’existence d’un maillage paysager diversifié. La connectivité diminue quand la fragmentation (multiplication des barrières, des obstacles aux déplacements et à la dispersion) augmente.

Continuités écologiques Éléments du maillage d’espaces ou de milieux constitutif d’un réseau écologique. Au titre des dispositions des articles L. 371-1 et suivants du code de l’environnement, cette expression correspond à l’ensemble ’réservoirs de biodiversité*’ et ’corridors écologiques*’ et les cours d’eau. La continuité écologique pour les cours d’eau se définit comme la libre circulation des espèces biologiques et leur accès aux zones indispensables à leur reproduction, leur croissance, leur alimentation ou leur abri et le bon déroulement du transport naturel des sédiments ainsi que les connexions notamment latérales avec les réservoirs biologiques.Il y a continuité écologique lorsqu’il existe une liaison et/ou une contiguïté entre des milieux de même nature (ex : forêts, prairies, etc.). Cette liaison peut être de nature structurale (ex : 2 prairies isolées reliées par une bande enherbée), ou de nature fonctionnelle, c’est-à-dire lorsque les organismes vivant se déplacent d’un milieu à l’autre. La continuité écologique n’est pas obligatoirement une continuité spatiale.

Contrats Natura 2000 Outils contractuels permettant au possesseur des droits réels et personnels de parcelles situées en zone Natura 2000 de signer avec l’Etat un engagement contribuant à la protection des milieux naturels et des espèces animales et végétales par des mesures et le développement de bonnes pratiques. Le contrat est une adhésion rémunérée individuelle aux objectifs du document d’objectifs (Docob) sur une ou des parcelles concernées par une ou plusieurs mesures de gestion proposées dans le cadre du Docob. Il permet l’application concrète des mesures de gestion retenues dans ce document.

Corridor écologique Voie de déplacement empruntée par la faune et la flore, qui relie les réservoirs de biodiversité*. Cette liaison fonctionnelle entre écosystèmes ou habitats d’une espèce permet sa dispersion et sa migration. On distingue les structures linéaires (haies, chemins et bords de chemins, ripisylves*, etc.), les structures en « pas japonais » (ponctuation d’espaces-relais ou d’îlots-refuges, mares, bosquets, etc.) et les matrices paysagères (élément dominant d’un paysage tel que milieu artificialisé, naturel ou agricole). Les cours d’eau constituent à la fois des réservoirs de biodiversité* et des corridors*.

Cuesta Relief dissymétrique comprenant un linéaire de coteaux dominé par un plateau légèrement incliné et dont la pente est opposée à celle du coteau. Une cuesta classique a l’allure d’une marche monumentale formant un horizon marquant pour tout le territoire qu’elle domine.

Ecologie du paysage Combinant approche spatiale et approche fonctionnelle, l’écologie du paysage étudie les interactions entre l’organisation spatiale (hétérogénéité des éléments de base d’un paysage, formes, distribution, distances entre les éléments…) et les processus écologiques.

Eléments de paysage  Peuvent être considérés comme éléments de paysage, d’une part, les objets matériels composant les structures et, d’autre part, certains composants du paysage qui ne sont pas des systèmes (un arbre isolé par exemple) mais n’en possèdent pas moins des caractéristiques paysagères, c’est à dire qu’il sont perçus non seulement à travers leur matérialité concrète, mais aussi à travers des filtres historiques, naturalistes, d’agrément … (arbre remarquable tel que arbre de la Liberté ou curiosité botanique). D’après « les unités et les structures paysagères dans les Atlas de paysages » 2007 MEDDAT.

Espace naturel sensible (ENS) La politique Espaces Naturels Sensibles de Meurthe-et-Moselle vise à préserver des sites remarquables. Des actions y sont menées pour assurer la maîtrise foncière du site, la gestion appropriée et durable des milieux naturels ainsi que l’ouverture au public à travers des aménagements et des animations. Le CG54 a répertorié 215 sites Espaces Naturels Sensibles sur l’ensemble du département.

Finage Durant l’époque médiévale, le finage désigne le territoire d’un village regroupant souvent plusieurs terroirs. En lorraine, le finage est généralement centripète, avec l’habitat groupés au centre entourés des terroirs agricoles puis de la forêt. Les limites des finages médiévaux se sont souvent transformées en limites de communes.

Foudroyage  Action de faire écrouler le toit d’une mine pour combler les vides laissés par l’exploitation de celle-ci.

Fragmentation Appliquée aux milieux naturels, la fragmentation désigne tout phénomène artificiel de morcellement de l’espace, susceptible d’empêcher une ou plusieurs espèces vivantes de se déplacer ou de se disperser comme elles le pourraient en l’absence de facteur de fragmentation. La fragmentation modifie la taille, les formes et l’isolement des habitats naturels, générant un impact sur les fonctions écologiques des éléments ainsi isolés et sur les populations qui leurs sont inféodées.

Gravières Site d’extraction de matériaux alluviaux (graviers, sables…), généralement implanté en fond de vallée, donnant alors naissance à des étangs restant le plus souvent en place après la fin d’exploitation du site.

Grouines  En Lorraine, ce terme désigne une formation en éboulis, au pied d’un relief calcaire, accumulée dans des conditions périglaciaires.

Habitat d’espèce Ensemble des compartiments de vie d’une espèce en un lieu donné. L’habitat d’espèce comprend les zones de reproduction, de nourrissage, d’abri, de repos, de déplacement, de migration, d’hibernation, zones vitales pour une espèce lors d’un des stades ou de tout son cycle biologique, défini par des facteurs physiques et biologiques. Il peut comprendre plusieurs habitats naturels.

Jurassique  Seconde période de l’ère secondaire, entre -205 et -135 Ma, divisée en trois parties : Jurassique inférieur (ou Lias), moyen (ou Dogger) et supérieur (ou Malm).

Karst Forme d’érosion du calcaire, due en partie à l’eau, par dissolution chimique et usure mécanique. Le relief karstique est constitué de grottes, gouffres, vallées sèches, gorges, dépressions fermées, avec absence d’eau en surface. On a évalué à 25 mm par millénaire la tranche de calcaire ainsi érodée par l’eau, soit 100 m en 4 millions d’années.

Keuper Division supérieure du Trias germanique (ère secondaire). Vient d’un mot du dialecte des carriers allemands pour désigner les marnes irisées.

Le paysage « étendue de pays perçue par un observateur », au sens minimal du dictionnaire. La perception est au cœur de la définition, ce qui fait du paysage une notion à la fois scientifique (connaissance du « pays ») et culturelle (relation sensible de l’homme à son espace de vie). La définition du paysage par la convention européenne du paysage est la suivante : « Paysage » désigne une partie de territoire telle que perçue par les populations, dont le caractère résulte de l’action de facteurs naturels et/ou humains et de leurs interrelations

Lisière Bordure. S’emploie surtout pour les forêts (syn. : orée), et pour les champs. Cependant on évoque parfois les lisières d’un pays, d’une ville ; on parle lors de lisière urbaine. D’après « les mots de la géographie » Roger Brunet.

Maillage bocager Se réfère à la structuration en réseau que les haies forment entre elles dans un paysage bocager. D’après « le guide d’observation du patrimoine rural ».Le maillage primaire est adossé aux routes et cours d’eau. Le maillage secondaire redivise les champs entre eux. Extrait de « l’entretien courant des haies » IDF.

Mardelle Cuvettes de quelques dizaines de mètres de diamètre qui se rencontrent dans les massifs forestiers du département (forêt de la Reine, forêt de Parroy) installées sur sols argileux et marneux. Leur origine serait due à la fonte de lentilles de glaces développées au sein d’un sol gelé ou d’une origine humaine en tant qu’abreuvoirs, fosse à rouir, habitat, carrière d’argile. Elles constituent des zones humides intraforestières écologiquement riches.

Meix  En Lorraine, terme désignant le jardin attenant à la maison

Mesures agri-environnementales (MAE) Mesures visant une meilleure prise en compte de l’environnement (protection des eaux, des paysages ruraux, de la faune et de la flore) dans les pratiques agricoles. Elles se traduisent par des aides ou des rémunérations accordées aux agriculteurs ayant des pratiques agricoles respectueuses de l’environnement sous la forme d’un engagement contractuel volontaire entre l’Etat, l’Europe et des exploitants agricoles pour une durée de 5 ans en général.

Muschelkalk (signifie ’calcaire coquillier’). Division moyenne du Trias germanique (ère secondaire) généralement représentée par des calcaires, des dolomies et des marnes.

Openfield (de l’anglais champ ouvert) campagne ouverte aux parcelles non encloses – type de paysage rural principalement présent dans le Nord de la France et souvent opposé au paysage de bocage, plus fermé.

Point noir Elément isolé marquant le paysage de façon jugée négative

Rain En Lorraine, terme désignant la travée d’une maison comportant sa charpente et ses murs de soutènement. Les maisons lorraines traditionnelles comportent généralement de 1 à 3 rains suivant la richesse de leur propriétaire.

RAMSAR La convention internationale de RAMSAR protège les zones humides d’une grande richesse naturelle. Elle vise à enrayer leur dégradation ou disparition en reconnaissant leurs fonctions écologiques ainsi que leur valeur économique, culturelle, scientifique et récréative.

Rapailles Bois de médiocre valeur. Terrain broussailleux, aux abords d’une forêt.

Réseau Natura 2000 Réseau écologique européen de sites naturels mis en place en application des Directives Habitats et Oiseaux (25000 sites environ). Son objectif principal est de préserver la biodiversité, d’assurer le maintien des habitats naturels et des espèces d’intérêt communautaire dans un état de conservation favorable, voire leur rétablissement lorsqu’ils sont dégradés, tout en tenant compte des exigences économiques, sociales, culturelles et régionales, dans une logique de développement durable. Cet objectif peut requérir le maintien, voire l’encouragement, d’activités humaines adaptées. Il est composé des Zones de protection Spéciale (ZPS) et des Zones spéciales de conservation (ZSC).

Réserve biologique Les réserves biologiques peuvent être dirigées ou intégrales. Elles sont gérées par l’Office nationale des forêts (ONF). Les réserves biologiques dirigées permettent de protéger et d’assurer la gestion conservatoire d’habitats naturels particulièrement intéressants ou rares, d’espèces rares ou menacées de la faune et de la flore, voire d’autres ressources du milieu naturel. Les réserves biologiques intégrales ont pour objectif de laisser libre cours à la dynamique spontanée des habitats, aux fins d’étude et de connaissance des processus impliqués, ainsi que de conservation ou développement de la biodiversité associée.

Réserve de chasse et de faune sauvage Une réserve de chasse et de faune sauvage a pour objectif de protéger les populations d’oiseaux migrateurs conformément aux engagements internationaux, d’assurer la protection des milieux naturels indispensables à la sauvegarde d’espèces menacées, de favoriser la mise au point d’outils de gestion des espèces de faune sauvage et de leurs habitats, ainsi que de contribuer au développement durable de la chasse au sein des territoires ruraux.

Réserve naturelle Une réserve naturelle représente tout ou partie du territoire d’une ou de plusieurs communes, dont la conservation de la faune, de la flore, du sol, des eaux, des gisements de minéraux et de fossiles et, en général, du milieu naturel présente une importance particulière, ou qu’il est nécessaire de soustraire à toute intervention artificielle qui serait susceptible de la dégrader.

Réservoir de biodiversité : C’est dans ces espaces que la biodiversité* est la plus riche et la mieux représentée. Les conditions indispensables à son maintien et à son fonctionnement sont réunies. Ainsi une espèce peut y exercer l’ensemble de son cycle de vie : alimentation, reproduction, repos, et les habitats naturels assurer leur fonctionnement. Ce sont soit des réservoirs à partir desquels des individus d’espèces présentes se dispersent, soit des espaces rassemblant des milieux de grand intérêt. Ce terme sera utilisé de manière pratique pour désigner « les espaces naturels et zones humides importants pour la préservation de la biodiversité* », au sens de l’article L. 371-1 du code de l’environnement.

Revers de cuesta Plateau doucement incliné en sens inverse du front de la cuesta.

Ripisylve Formation végétale constituée par des arbres et des arbustes implantés le long d’un cours d’eau. Accueillant des espèces appréciant les sols humides, comme l’aulne glutineux, les peupliers et de nombreux saules, la ripisylve est un élément fondamental des paysages de rivières.

Site bâti, village-site Village composant un site remarquable dans le paysage, du fait de l’agencement du bâti avec le relief.

Structures paysagères Les structures paysagères correspondent à des systèmes formés par des objets, éléments matériels du territoire considéré, et les interrelations, matérielles ou immatérielles, qui les lient entre eux et/ou à leur perception par les populations. Ces structures paysagères constituent les traits caractéristiques d’un paysage. Elles participent au premier chef à l’identification et la caractérisation d’un paysage. Un « paysage donné » est caractérisé par un ensemble de structures paysagères. L’analyse du paysage nécessite un exercice de sélection des composants pour leurs relations, leur organisation particulière, leur capacité à structurer. Les structures paysagères reflètent les structures sociales. Les structures paysagères offrent l’armature des projets de protection, de gestion et/ou d’aménagement du paysage. D’après « les unités et les structures paysagères dans les Atlas de paysages » 2007 MEDDAT.

Structures végétales Agencement et combinaison de végétaux ligneux (arbres et arbustes) prenant la forme de haies, alignements réguliers, vergers, mails, bosquets, ou arbres isolés... Ces végétaux – groupés ou isolés – s’associent pour structurer les paysages agricoles, particulièrement dans les pays de bocage.

Têtard un arbre à tronc très court au sommet duquel toutes les branches sont taillées régulièrement à ras. Cette taille permet de produire du bois de chauffage facile à exploiter et de l’osier quand les trognes sont des saules, arbres particulièrement adaptés à ce type de traitement. Leurs silhouettes caractéristiques sont reconnaissables dans la campagne, surtout quand ils sont isolés.

Thalweg (ou talweg) Ligne plus ou moins sinueuse au fond d’une vallée, suivant laquelle se dirigent les eaux courantes (d’après le Littré)

Thermophile  Désigne une végétation qui apprécie les milieux chauds et ensoleillés

Trame verte et bleue Elle est issue du Grenelle Environnement qui a pour ambition d’enrayer le déclin de la biodiversité au travers de la préservation et de la restauration des continuités écologiques. C’est un outil d’aménagement du territoire qui vise à (re)constituer un réseau écologique cohérent, à l’échelle du territoire national, pour permettre aux espèces animales et végétales, de circuler, de s’alimenter, de se reproduire, de se reposer, etc. Les continuités écologiques correspondent à l’ensemble des zones vitales (réservoirs de biodiversité) et des éléments (corridors écologiques) qui permettent à une population d’espèces de circuler et d’accéder aux zones vitales. La Trame verte et bleue est ainsi constituée des réservoirs de biodiversité et des corridors qui les relient.

Trias  Première période de l’ère secondaire. Son nom lui vient de sa subdivision en trois grandes formations en Europe centrale : Buntsandstein, Muschelkalk, Keuper. Le Trias germanique connu de la Lorraine à l’Europe centrale correspond à des dépôts continentaux et de mer peu profonde. Selon l’Echelle de Temps Internationale de 2004, le Trias se situe entre 251 et 199,6 Ma.

Unité de paysage, unité paysagère Portion de territoire présentant des caractères de paysage homogènes. L’identification des unités de paysage permet de mesurer la diversité des paysages pour un territoire donné, et d’identifier les traits de caractères qui les différencient. Sa délimitation procède en particulier de la perception de ses limites sur le terrain, pouvant être constituées par des reliefs, des secteurs urbanisés, un changement de la couverture végétale naturelle, agricole et forestière, changement pouvant être rapide ou progressif. L’unité de paysage se définit tout autant par ses caractéristiques propres que par comparaison à celle de ces voisines : comme la pièce d’un puzzle, elle ne prend son sens qu’au sein de la mosaïque de paysages d’un territoire plus vaste auquel elle appartient.

Usoir Dans les villages lorrains où l’habitat est jointif, l’usoir est un espace situé entre le bâti et la chaussée. Les habitants y entreposaient leur fumier, bois de chauffage, charrette… (Plus le tas de fumier été volumineux plus le paysan était riche…) Aujourd’hui, ces espaces souvent propriétés publiques sont utilisés par les habitants de la maison la plus proche pour l’usage privé. Ils sont engazonnés ou ont une fonction de parking principalement. (source : CAUE54)

Vaine pâture Au Moyen-Âge et sous l’Ancien Régime la vaine pâture est un droit d’usage qui permet de faire paître gratuitement son bétail en dehors de ses terres, dans les bords des chemins, les friches, les terres nues de leurs cultures, les bois de haute futaie, les taillis de plus de 4 ou 5 ans. Afin de pouvoir faire circuler librement le bétail d’une parcelle à l’autre, les haies étaient proscrites donnant son caractère principal à l’openfield.

Valeur paysagère Caractéristique forte et essentielle d’un paysage, qui peut être un élément ou une forme d’organisation d’éléments entre eux. L’identification des valeurs paysagères permet d’interroger les transformations d’un paysage pour vérifier si elles le valorisent ou non ; c’est aussi une source d’inspiration pour agir et transformer l’espace dans l’esprit des lieux.

Vallon froid  Vallon souvent encaissé et exposé nord-sud. On y observe un microclimat qui se caractérise notamment par une fraîcheur marquée et une forte humidité atmosphérique : accumulation d’air froid par temps calme.

Zone rouge Territoire d’environ 120 000 ha de champs de bataille ayant subit d’important dégâts physiques durant la Première Guerre mondiale. En raison de la présence de milliers de cadavres et de millions de munitions non explosées, certaines activités ont été provisoirement ou définitivement interdites par la loi. Dans le département, il s’agit essentiellement des secteurs de Thiaucourt-Regniéville et du nord du Lunévillois qui gardent la mémoire du conflit avec des villages détruits (Régniéville, Remenauville, Fey-en-Haye) et de grands reboisements de résineux.

Zone tampon Une zone tampon protège un milieu naturel des effets d’une gestion perturbatrice des zones périphériques telles qu’un milieu artificialisé.

Zones de protection spéciale (ZPS) Zones constitutives du réseau Natura 2000, délimitées pour la protection des espèces d’oiseaux figurant dans l’arrêté du 16 novembre 2001 modifié et des espèces d’oiseaux migrateurs. Sites de protection et de gestion des espaces importants pour la reproduction, l’alimentation, l’hivernage ou la migration des espèces d’oiseaux sélectionnés par la France au titre de la directive « Oiseaux » dans l’objectif de mettre en place des mesures de protection des oiseaux et de leurs habitats. La désignation des ZPS s’appuie généralement sur les Zones importantes pour la conservation des oiseaux (ZICO), fruit d’une enquête scientifique de terrain validée par les Directions régionales de l’environnement. La désignation des Zones de Protection Spéciale se fait par parution d’un arrêté ministériel au Journal Officiel, puis notification du site à la commission européenne.

Zones importantes pour la conservation des oiseaux (ZICO) Inventaire scientifique national dressé en application d’un programme international de Birdlife International visant à recenser les zones les plus favorables pour la conservation des oiseaux. C’est notamment sur la base de cet inventaire que sont délimitées les ZPS.

Zones naturelles d’intérêt faunistique et floristique (ZNIEFF) Lancée en 1982, cette campagne d’inventaires a pour objectif d’identifier et de décrire des secteurs présentant de fortes capacités biologiques et un bon état de conservation. On en distingue deux types : les ZNIEFF de type I qui sont des secteurs (parfois de petite taille) de grand intérêt biologique ou écologique ; les ZNIEFF de type II qui sont de grands ensembles naturels riches et peu modifiés, offrant des potentialités biologiques importantes.

Zones spéciales de conservation (ZSC) Zones constitutives du réseau Natura 2000, délimitées pour la protection des habitats naturels et des espèces (hors oiseaux) figurant dans l’arrêté du 16 novembre 2001 en application de la directive ’Habitats, faune, flore’ où sont appliquées les mesures de conservation nécessaires au maintien ou au rétablissement dans un état favorable des habitats et/ou espèces pour lesquels le site est désigné.