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[bleu violet]Le relief des Côtes[/bleu violet] compose sans doute l’une des premières [bleu violet]valeurs[/bleu violet] des paysages de la Meurthe-et-Moselle : aux confins du vaste Bassin parisien, le territoire départemental est rythmé par une succession de fronts de côtes qui se déploient plus largement sur l’ensemble de la Lorraine, façonnant des paysages remarquables par leur topographie animée et leur composition précise.
Certaines de ces Côtes (ou cuestas / voir les Paysages et la géologie) restent discrètes, modelant en douceur les reliefs du Plateau lorrain à l’est du département. D’autres sont au contraire plus marquées, telles [bleu violet]les côtes de Meuse et de Moselle[/bleu violet], et s’élèvent puissamment au dessus des plaines agricoles environnantes.
Les nombreuses [bleu violet]buttes-témoins[/bleu violet] qui les accompagnent enrichissent la complexité des reliefs et des horizons depuis les plaines. Elles constituent également des avant-postes privilégiés qui offrent des points de vue panoramiques largement ouverts sur les paysages : la butte d’Amance, la colline de Sion-Vaudémont, la butte de Mousson, le Mont Saint-Michel, …
Enfin ces hauteurs stratégiques sont profondément empreintes d’histoire, lieux d’implantation des établissements humains et théâtres de combats et de batailles. Les côtes et les buttes-témoins cristallisent ainsi une bonne part des fréquentations de découverte, de tourisme et de loisirs du département. [bleu violet]La colline « inspirée » de Sion-Vaudémont[/bleu violet], trônant avec majesté au-dessus du Saintois, est appelée à devenir, sous la houlette du Conseil Général, un centre d’interprétation majeur du paysage (Forum du Payysage et de la Biodiversité), en constitue en quelque sorte l’emblème (voir Unité de paysage n° 10 – Le Saintois).
A une échelle plus fine, les [bleu violet]fronts de côtes[/bleu violet] (côteaux) sont particulièrement identitaires des paysages lorrains. Ils s’organisent suivant une composition précise et caractéristique à forte valeur patrimoniale. On y retrouve [bleu violet]les vergers, les prés-vergers, les vignes, les villages[/bleu violet] accrochés à flanc de coteaux, le tout couronné de boisements qui soulignent la ligne de crête. Les cultures pérennes que sont la vigne et les vergers, développées sur les coteaux exposés au soleil et abrités des vents dominants, dessinent les paysages et soulignent leurs variations saisonnières.
Les milieux thermophiles de pelouses sèches, abritant une flore et une faune méridionales, ajoutent à leur intérêt (voir Les fondements des paysages / Les paysages et les milieux naturels).
L’ensemble ainsi ordonné s’affiche de façon évidente dans les paysages des plaines et des vallées, comme des « vitrines » valorisantes, mais aussi sensibles, du territoire Meurthe-et-mosellan. Avec la proximité des villages volontiers greffés dessus, [bleu violet]les coteaux[/bleu violet] constituent naturellement des espaces de proximité attractifs pour les habitants, offrant des expositions favorables, des vues dominantes, des cheminements et des variations d’ambiances propices à la promenade et aux loisirs.
Ils sont aussi parfois plus animés qu’ailleurs du fait du parcellaire plus réduit, mais surtout des travaux saisonniers qui exigent une forte présence de main d’œuvre, en particulier la vigne : pour les vendanges, la taille, etc.
La force des reliefs abrupts des rebords de cuestas
Le rebord des Côtes de Meuse souligné par les massifs boisés
La douceur des rondes collines
Forme ronde des collines du Plateau lorrain
Les reliefs amples aux formes douces et arrondies du Grand Couronné
La présence identitaire des buttes-témoins
Le front de côte des Côtes de Meuse et les buttes-témoins qui s’en détachent : Côte Barine (gauche) et Mont-Saint-Michel (droite)
La Côte Barine, butte-témoin s’élevant à l’ouest de Toul
Les côtes, une image pittoresque fortement associée aux paysages de la Lorraine
Paysage de coteau dans la vallée de la Moselle
Les villages accrochés à flanc de coteau
Le village de Charmes-la-Côtes sur les Côtes de Meuse
Les cultures spécifiques des coteaux
Le vignoble du Toulois – Domgermain
Vignes et vergers sur les coteaux de Bainville-sur-Madon
Vergers de production sur les coteaux de Charmes-la-Côte
Au fil de son histoire, la Meurthe-et-Moselle a su tirer parti de ses ressources naturelles et de sa position frontalière qui ont, à certaines époques, contribué à développer et enrichir les principales villes du département.
[bleu violet]L’élégance du patrimoine architectural et urbain[/bleu violet] en témoigne. Cet héritage précieux, préservé, restauré et réhabilité, contribue à valoriser l’image du département tout entier, et à faire une part de son attractivité. Le prestigieux patrimoine architectural et urbain de [bleu violet]Nancy[/bleu violet] (les ensembles architecturaux et urbains de Stanislas au XVIIIe siècle, le mouvement Art Nouveau de l’école de Nancy), [bleu violet]le château de Lunéville[/bleu violet], « petit Versailles Lorrain » flanqué de son grand parc à la Française, l’ensemble classique de l’abbaye des Prémontrés de [bleu violet]Pont-à-Mousson[/bleu violet] en bord de Moselle, en sont quelques exemples.
Plus récemment, les aménagements contemporains des quartiers des Rives de Meurthe ou les espaces publics requalifiés des centres patrimoniaux de [bleu violet]Nancy, Lunéville ou Toul[/bleu violet] perpétuent la qualité des paysages urbains.
La reconnaissance, la mise en valeur et la gestion de ce riche héritage architectural et urbain constituent un puissant [bleu violet]facteur d’attractivité[/bleu violet] du département.
A côté du prestigieux héritage des villes, [bleu violet]les villages de Meurthe-et-Moselle[/bleu violet] n’offrent pas moins d’intérêt, grâce à la très grande [bleu violet]originalité de leurs formes construites[/bleu violet]. Héritages de l’openfield et de ses pratiques agricoles communautaires, ils sont traditionnellement groupés et compacts.
L’habitat, se composant de vastes fermes et maisons, se structure souvent de part et d’autre d’une rue large (le village-rue), ou plus rarement autour d’un élément central tel qu’un château, une place ou une église (le village-tas).
[bleu violet]La forme urbaine des villages[/bleu violet] présente ainsi [bleu violet]trois figures[/bleu violet] qui concourent à la personnalité des paysages habités ruraux du département : [bleu violet]les usoirs[/bleu violet] devant les façades, [bleu violet]les vastes fermes et maisons accolées les unes aux autres[/bleu violet], [bleu violet]la ceinture de vergers et jardins[/bleu violet].
[bleu violet]Le paysage de la rue[/bleu violet], essentiellement minéral et cadré par les façades sobres et robustes des fermes, présente ainsi un étonnant contraste avec la délicatesse et la douceur des abords des villages, où le végétal se mêle au bâti, enveloppant le village d’une ceinture verte de vergers, prés-vergers et jardins, qui dessine une transition progressive entre le bâti et les cultures, et qui adoucit la perception du village depuis la campagne.
Le clocher de l’église, [bleu violet]signal[/bleu violet] familier dans le paysage, émerge au-dessus des vastes toitures de tuiles rouges, l’ensemble composant les silhouettes caractéristiques des villages du département, qui animent les plaines, les plateaux et les coteaux.
Outre la forme urbaine particulière et l’architecture traditionnelle, [bleu violet]le petit patrimoine[/bleu violet] de pays participe également de la valeur des villages : lavoirs, fontaines, murets, poiriers palissés sur les façades, … autant de « détails » discrets qui, cumulés les uns aux autres, font néanmoins toute la saveur des paysages construits.
(Voir aussi : Les fondements des paysages/ Les paysages bâtis ruraux).
Plus largement, dans les petits bourgs comme dans les villes du département, [bleu violet]les aléas de la longue histoire de la Lorraine[/bleu violet] ont contribué plus qu’ailleurs à stratifier les héritages urbains et architecturaux, marquant les paysages construits d’ambiances multiples étonnamment contrastées : c’est ainsi que les héritages délicats des XVIIIe et du début du XXe siècle coexistent dans le département avec des formes urbaines très diverses : issues du Moyen Age, où dominent [bleu violet]les châteaux[/bleu violet] (Jaulny, Prény, …) ; tenues par [bleu violet]les systèmes défensifs de Vauban[/bleu violet] en « étoiles pétrifiées » (Toul, Longwy) ; surgies de [bleu violet]la saga industrielle du 19e/20e siècle[/bleu violet] (cités ouvrières) ; ressuscités par [bleu violet]la première reconstruction après la Première guerre mondiale[/bleu violet] (villages de Saint-Julien-lès-Gorze, Clarey, Dommartin-la-Chaussée, Dampvitoux, ...) ; transformés par [bleu violet]la seconde reconstruction après la seconde guerre mondiale[/bleu violet] (à Pompey, Custines, Mousson, Atton, Martincourt, Villers-le-Sec, …), etc.
A condition d’être portée par une pédagogie de l’histoire et par une dynamique de préservation et de renouvellement à la fois respectueuse et imaginative, [bleu violet]cette foisonnante diversité contrastée des héritages urbains contribue précieusement à la valeur paysagère du département.[/bleu violet]
Un riche héritage historique valorisant les principales villes du département : Nancy, Lunéville, Toul, Longwy, Pont-à-Mousson, …
Les fortifications de Longwy-Haut
Le patrimoine architectural contemporain et la requalification des espaces publics
Les Jardins d’eau sur les berges du canal – Nancy
L’organisation précise des villages lorrains
L’organisation précise du village-rue lorrain avec ses fermes accolées – Maron
Les éléments identitaires des paysages ruraux : usoirs, fruitiers de façade, fermes, …
Les usoirs ont perdu leur vocation première de « cours de ferme » et peuvent devenir des jesapces enherbés mettant en valeur le patrimoine bâti – Mars-la-Tour
Un poirier palissé sur la façade d’une ancienne ferme – Maron
Belle ferme soigneusement rénovée – Laneuvelotte
La présence valorisante du petit patrimoine rural
Murets en pierres sèches et fruitiers aux abords d’un village
L’importance des ceintures végétales autour des villages
La silhouette du village, dominée par la flèche du clocher et mise en valeur par la ceinture verte de prés-vergers et jardins – Mars-la-Tour
Ambiances jardinées à l’arrière des habitations – Essey-et-Maizerais
Les ceintures vertes de prés-vergers et jardins, une transition douce entre le bâti et les cultures
Le bâti émerge des frondaisons fleuries des vergers – Ville-sur-Yron
Le village accompagné de sa ceinture verte – Ozerailles
Pré-verger pâturé par des ovins – Ceintrey
Le clocher comme repère visuel dans le paysage
Le clocher, point de repère visuel – Domjevin
Marquée par son [bleu violet]histoire industrielle[/bleu violet] liée à la houille, aux mines de fer, à la sidérurgie, au sel, au textile, mais aussi encore aujourd’hui à la cristallerie (Baccarat), à la faïencerie (Longwy, Lunéville) ou à la chimie (soudière de Dombasle-sur-Meurthe), la Meurthe-et-Moselle présente un important patrimoine industriel (Voir aussi : les fondements et les activités).
Il marque encore aujourd’hui tout particulièrement les paysages du Pays-Haut et de la vallée de la Moselle. Par leurs dimensions hors du commun, les usines, les vastes friches en voie de résorption, les cités ouvrières, y constituent [bleu violet]un témoignage souvent monumental, voire spectaculaire, teinté d’une forte dimension affective[/bleu violet] : à la fois pour ceux qui ont été acteurs ou témoins de cette aventure industrielle, et pour les visiteurs, qui découvrent ou redécouvrent un pan de l’histoire industrielle de la France. Bien que longue et complexe, la transformation de ces sites offre dans chaque situation [bleu violet]une formidable opportunité de reconstituer non seulement des lieux vivants et renouvelés mais aussi empreints de caractère, d’originalité, d’identité, et de fierté[/bleu violet].
Cela suppose une subtile alchimie entre mémoire et renouvellement.
Les vastes ensembles ordonnancés des cites ouvrières
Les cités ouvrières présentent un patrimoine végétal et architectural remarquable – Mancieulles
Paysage spectaculaire des cités ouvrières dans les vallées du Pays-Haut – Villerupt
La présence monumentale des usines
Les imposantes fonderies Saint-Gobain de Pont-à-Mousson dans la vallée de la Moselle
Dans le fond de vallée récemment reconverti en golf, les vestiges de l’ancien haut fourneau et des cuves réfrigérantes témoignent de l’activité sidérurgique passée – Herserange
Le département présente des [bleu violet]pôles urbains importants[/bleu violet] avec de grandes agglomérations installées dans les vallées du Pays-Haut (Longwy, Briey), de la Moselle (Pont-à-Mousson, Toul, Neuves-Maisons) et de la Meurthe (Nancy, Lunéville).
[bleu violet]Cette urbanisation reste toutefois largement entourée [bleu violet]les espaces de « nature »[/bleu violet].
Ces espaces concernent [bleu violet]des milieux diversifiés[/bleu violet] : ouverts (pelouses calcaires, prairies, vergers), humides (étangs, marais, tourbières et rivières) et forestiers, les forêts couvrant le tiers du département (voir : Les fondements des paysages/ Les paysages et les milieux naturels).
La [bleu violet]proximité entre ville et « nature »[/bleu violet] participe à la qualité du [bleu violet]cadre de vie[/bleu violet] des Meurthe-et-mosellans :
Tous ces espaces de « nature », proches des centres urbains, sont rendus accessibles au public par [bleu violet]des mesures de gestion appropriées[/bleu violet] (Espaces naturels sensibles, ZNIEFF, NATURA 2000, gestion forestière, …) qui favorisent leur appropriation et la multiplicité des pratiques et des usages : promenade, randonnée, chasse, pêche, … dans la limite de la réglementation en vigueur.
Aux espaces de nature proprement dits s’ajoutent [bleu violet]les arbres[/bleu violet]. De la forêt à la ville, des espaces les plus naturels aux sites les plus urbains, en passant par les plateaux calcaires, les flancs des coteaux, les plaines humides, les vallées, ou en suivant les routes et les canaux, ou encore en contournant les villages, [bleu violet]l’arbre accompagne les activités humaines et participe à la valeur des paysages[/bleu violet].
Ce n’est pas propre au département. Mais, [bleu violet]en Meurthe-et-Moselle, on le retrouve sous des formes particulièrement diverses[/bleu violet] : [bleu violet]en masse forestière[/bleu violet], bien sûr, composant des forêts dont certaines très investies par le public pour la promenade, les loisirs, les activités sportives de pleine nature (Haye) ; mais aussi [bleu violet]en silhouette isolée au coeur des vastes étendues de grandes cultures[/bleu violet] ; [bleu violet]en haies bocagères[/bleu violet], [bleu violet]en bosquets[/bleu violet], [bleu violet]en têtard[/bleu violet] dans les parcelles de pâtures et de prairies ; [bleu violet]en alignement[/bleu violet] au bord des routes et des canaux ; [bleu violet]en ripisylves[/bleu violet] au bord des rivières ; [bleu violet]en damiers[/bleu violet] de fruitiers autour des villages ; [bleu violet]en mails ou alignements[/bleu violet] en ville, [bleu violet]en espaliers[/bleu violet] sur les murs des maisons de villages, ...
Chacune de ces formes contribue à [bleu violet]structurer le paysage[/bleu violet]. Isolé, il anime les espaces cultivés ; en haie ou en bosquet, il révèle le parcellaire ; en ripisylve, il témoigne de la présence de l’eau et des fonds humides ; en alignement, il souligne le dessin de la route ou de la perspective, et offre un premier plan qui donne échelle et profondeur aux paysages.
A cette valeur paysagère s’ajoute [bleu violet]sa valeur écologique[/bleu violet] : continuités et corridors biologiques, fil ou relais dans la trame verte et bleue, habitats spécifiques pour la faune, refuges d’auxiliaires de culture, freins à l’érosion des sols, …
Les forêts et les paysages agricoles, écrins verdoyants des villes
L’urbanisation de Neuves-Maisons/Pont-Saint-Vincent installée dans l’écrin boisé et agricole de la vallée de la Moselle
De nombreux espaces de « nature »
Belles couleurs automnales des forêts de résineux et feuillus sur le Piémont vosgien
Les forêts aménagées et ouvertes au public aux abords des villes
La forêt de Pulnoy, aux portes de Nancy
Les étangs, espaces de nature et de loisirs dans les fonds de vallée
Etang aménagé pour les activités de loisir dans la vallée de la Moselle
Les structures végétales dans l’espace agricole : bosquets, arbres isolés, haies, lignes de fruitiers, …
Beau chêne isolé dans la plaine de la Woëvre
Les rivières et leur ripisylve
Belle ripisylve de saules le long de l’Orne
Cours d’eau bordé de saules taillés en têtards – Ville-sur-Yron
Les alignements le long des routes
Alignements de frênes le long de la route D904
Alignements de marronniers marquant l’entrée de Flirey
L’arbre en milieu urbain
Avec des plateaux voués aux grandes cultures céréalières, des pâtures et de l’élevage dans les vallées et le Lunévillois, des vergers sur les coteaux et même de la vigne sur les Côtes de Toul, [bleu violet]la Meurthe-et-Moselle présente un large éventail agricole qui participe à la richesse de ses paysages[/bleu violet].
[bleu violet]Cette belle diversité est le fruit des pratiques culturales[/bleu violet] traditionnelles de l’openfield et de la polyculture-élevage qui ont façonné le territoire.
Malgré les dynamiques agricoles, sociales, économiques et techniques récentes qui tendent à modifier les paysages, cette précieuse variété reste très sensible : dans le Pays-Haut, des [bleu violet]pâtures[/bleu violet] s’immiscent parmi les vastes étendues des grandes cultures ; dans le Lunévillois, [bleu violet]champs cultivés, prairies et pâtures[/bleu violet] se mêlent agréablement [bleu violet]aux structures végétales[/bleu violet], composant un paysage aux allures de bocage aéré ; sur les côtes, les [bleu violet]silhouettes emblématiques des mirabelliers[/bleu violet] parsèment encore les prés-vergers autour des villages ; sur les plateaux, [bleu violet]les grandes étendues[/bleu violet] sont soulignées par les plantations d’alignement en bord de routes, qui cadrent les vues et leur offrent de la profondeur.
Mais c’est sans doute la présence de [bleu violet]l’élevage[/bleu violet] qui participe le plus fortement à qualifier les paysages ruraux de Meurthe-et-Moselle, avec des troupeaux de bovins ou d’ovins qui animent les paysages plus monotones de grandes cultures.
La proximité immédiate de ces paysages ruraux avec les villes teinte les périphéries d’une image renouvelée de [bleu violet]campagne contemporaine[/bleu violet]. L’ensemble offre un dépaysement pour les urbains, devenus majoritaires, et ce aux abords immédiats des secteurs urbanisés.
[bleu violet]La diversité des cultures[/bleu violet] compose une [bleu violet]mosaïque[/bleu violet] de verts, de bruns ou de jaunes selon les saisons, qui égaient les paysages ruraux meurthe-et-mosellans. Ils sont soulignés par les silhouettes vert sombre des forêts, bois et haies qui structurent les paysages en soulignant les ruptures du relief, les cours d’eau (ripisylves), le parcellaire (haies), tandis que les prairies et pâtures assurent une présence verdoyante tout au long de l’année dans les fonds de vallées et de vallons, les plaines humides et sur les coteaux.
C’est bien [bleu violet]ces diversités de pratiques[/bleu violet], avec les vastes horizons offerts par les grandes cultures, la mosaïque que crée la polyculture-élevage, la composition variée qui s’affiche sur les coteaux, qui font des paysages agricoles [bleu violet]l’une des principales valeurs de Meurthe-et-Moselle[/bleu violet].
Quant aux nombreux [bleu violet]produits de terroirs[/bleu violet] qui en sont issus, ils peuvent aussi contribuer à cette valeur, pour peu que l’on associe les saveurs des papilles à celles des pupilles : vin de Toul et mirabelle sous toutes ses formes ne représentent que la partie la plus emblématique de la cohorte des spécialités gastronomiques du département (Voir [bleu violet]Goûter les Paysages de Meurthe-et-Moselle[/bleu violet]).
La force et la subtilité des paysages agricoles
Prés-vergers et prairies sur un coteau de la vallée de la Mauchère
Champs labourés, prairies, lignes de fruitiers se mêlent en douceur dans ce paysage situé entre Moselle et Meurthe
Subtile transition entre les champs de céréales installés sur les versants et les prairies couvrant le fond de la vallée de la Mortagne
La présence de l’élevage comme facteur d’animation des paysages
Ovins pâturant un pré-verger aux abords d’un village – Saint-Julien-lès-Gorze
Elevage aux abords du village – Sanzey
La remarquable palette colorée et le camaïeu de verts caractérisant les paysages au printemps
Paysage verdoyant de la vallée de la Moselle
Les couleurs des pentes cultivées plongeant sur la vallée de la Moselle : prairies, céréales, colza, labours et boisements
Couleur brune de la terre après les labours dans le Lunévillois
Les prairies, une présence verte tout au long de l’année
Paysage verdoyant du Lunévillois
[bleu violet]Les petites vallées[/bleu violet] nichées au creux des plateaux calcaires des revers de Côtes présentent des caractéristiques propres qui les distinguent des grandes vallées de la Moselle et de la Meurthe. Façonnées par les petits affluents comme le Rupt-de-Mad, l’Esch, le Madon, le Brénon, la Chiers à l’amont de Longwy, ou encore l’Aroffe et le Terrouin, elles présentent des proportions à échelle humaine et familières, et composent des [bleu violet]paysages intimes[/bleu violet].
Positionnées à l’écart des grands axes de développement économique et épargnées des plus fortes pressions urbaines, elles offrent [bleu violet]des paysages ruraux préservés[/bleu violet]. La structure paysagère précise des coteaux leur confère [bleu violet]une grande richesse patrimoniale[/bleu violet] avec des villages accrochés à flanc de coteaux entourés de vergers et surplombant un fond de vallée tapissé de pâtures arborées, le tout cadré par les boisements en crête. Ces paysages « en creux » diversifiés sont d’autant plus précieux à l’échelle départementale qu’ils s’incisent le plus souvent au sein même de plateaux présentant des paysages plus homogènes, de grandes cultures ou de grands massifs forestiers (Pays-Haut, Haye).
Les vallées intimes apparaissent ainsi comme les [bleu violet]« jardins secrets »[/bleu violet] du département, que les habitants comme les visiteurs prennent plaisir à fréquenter et à parcourir, grâce aux itinéraires touristiques qui les empruntent volontiers.
La remarquable composition paysagère dans un écrin boisé, des coteaux cultivés parsemés de villages, des fonds ouverts et cultivés, …
La vallée de la Mauchère, un paysage composé : les lignes de crêtes boisées dessinent les limites physiques de la vallée, le village de Faulx est entouré de coteaux festonnés et cultivés, les structures végétales soulignent les limites parcellaires et les fonds de vallons.
Les horizons relativement resserrés composant des paysages aux ambiances intimes à échelle humaine
Des territoires relativement préservés de l’urbanisation
Les routes, mais aussi les voies ferrées, les voies fluviales, les chemins et sentiers, constituent chacun à leur échelle des [bleu violet]itinéraires potentiels de découverte des paysages[/bleu violet]. Ils deviennent particulièrement intéressants lorsqu’ils sont bien installés dans les reliefs :
Certaines voies ferrées désaffectées ont fait l’objet de transformation en pistes cyclables, facilitant les déplacements quotidiens pour les habitants et offrant des itinéraires de découvertes variés, à la fois en milieu urbain, (post)industriel et agricole.
[bleu violet]Les alignements d’arbres[/bleu violet] qui peuvent les accompagner participent également de la qualité de ces itinéraires. La politique active du Conseil Général sur l’arbre et la route, se mesure aux efforts de replantation observables, rares à l’échelle nationale, particulièrement bienvenus dans les grands paysages agricoles ouverts du département, ou aux entrées de villes et de villages.
Un effort sensible d’apport d’information, à caractère naturaliste ou historique selon les lieux, contribue à la valeur de ces parcours. (Voir aussi : Les fondements des paysages / Les paysages et les infrastructures).
La présence de routes-paysages précisément installées dans les reliefs
La route du fond de vallée (RD952), un itinéraire privilégié de découverte des paysages de la vallée du Rupt-de-Mad
Alignements de frênes mettant en valeur la route de plateau (RD952)
La route D90 en situation de balcon permet une découverte des paysages de la vallée de la Mauchère – Faulx
Les voies d’eau, les canaux, les voies vertes, des itinéraires de découverte inscrits dans le territoire
Le canal de l’Est et son chemin de halage ombragé par un alignement de platanes – Roville-devant-Bayon
Voie verte dans la vallée de la Plaine
Panneaux explicatifs pour le Monument des Bras de Chemises (combats de 1915) - Reillon
L’aménagement d’itinéraires de circulations douces en milieu urbain