Au pied du massif des Basses-Vosges, les collines sous-vosgiennes sont globalement inclinées au nord-ouest vers le Plateau lorrain, avec des altitudes comprises entre 300 et 400 mètres. Elles forment une transition entre les paysages agricoles du Plateau lorrain et les forêts du massif montagneux, présentant une succession de clairières taillées dans les forêts de résineux, dans lesquelles s’inscrivent les villages et bourgs (Cirey-sur-Vezouze, Badonviller, Pexonne, Petitmont, Neufmaisons, …). Dans le département, cette sous-unité de paysage s’allonge ainsi sur 30 km de long pour 5 km de large environ, entre les pentes boisées du Piémont vosgien et le Lunévillois (voir l’unité de paysage n°15). Elle est coupée par la vallée de la Meurthe qui entaille le massif montagneux et fait l’objet d’une unité de paysage distincte (voir l’unité de paysage n°12).
Un glacis en pente douce appuyé sur le rebord du massif vosgien et s’inclinant vers le Plateau lorrain
Le relief descend en une pente douce et relativement régulière vers le Plateau lorrain, dégageant des vues lointaines - Fenneviller
Des paysages de clairières agricoles entourées de boisements
Une quasi-omniprésence des herbages dans les clairières agricoles
Les herbages dominent dans les clairières agricoles, composant des paysages très verdoyants – Badonviller
Des villages et bourgs installés au centre des clairières
Le bourg de Badonviller, bien que presque entièrement détruit lors de la Première Guerre mondiale a été reconstruit à l’identique et présente encore un urbanisme typique du XVIIIème siècle : alignement des façades, mise en scène monumentale (église reconstruite en 1926) – La rue Gambetta et l’église Saint-Martin, Badonviller
Un territoire structuré autour de la route D8 qui relie les villages
Cette sous-unité paysagère est composée d’un cordon forestier continu d’une largeur limitée, séparé de la forêt des Basses-Vosges par une mosaïque de milieux agricoles et urbanisés. Ce continuum forestier s’étend du Sud-Ouest au Nord-Est et comprend de nombreux ruisseaux le traversant latéralement, dont celui de la Vezouze, inscrit au réseau Natura 2000, et l’étang de Gresson (ENS) en amont de la Vezouze. Sa roselière en queue d’étang présente un intérêt ornithologique. En milieux ouverts, les ruisseaux sont accompagnés de prairies, servant de corridor écologique entre les différentes forêts.
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Atouts :
Le petit parcellaire : une mosaïque agricole où dominent les herbages qui composent un paysage verdoyant dans les clairières ouvertes au milieu des masses boisées
Les ceintures végétales (prés-vergers, jardins, prairies) : des paysages jardinés autour des villages, constituant des espaces de transition douce entre le bâti et les cultures et offrant des espaces de proximité pour les habitants
Jardins potagers aux abords de Badonviller
Les structures végétales (bosquets, arbres isolés, lignes de fruitiers, vergers, haies) : des éléments de valorisation paysagère et écologique, une animation des paysages agricoles
Le patrimoine rural et artisanal (cotonnière de Val-et-Châtillon, …) : un patrimoine à mettre en valeur
Les villages et bourgs présentent un patrimoine du XVIIIème siècle (linteaux cintrés, présence d’un étage noble) du aux nombreuses reconstructions après la guerre de Trente Ans – Cirey-sur-Vezouze
Les anciennes cotonnières de Val-et-Châtillon, héritage de l’industrie textile des Vosges, aujourd’hui transformées en musée du textile
Fragilités :
La destructuration des sites concis des villages et des bourgs par une urbanisation peu maîtrisée, sous forme de mitage de l’espace agricole ou d’urbanisation linéaire le long des routes
Une tendance à la simplification des paysages suite à :
La dévalorisation des centres des villages et des bourgs, à remettre en valeur