Tel qu’il a été conçu et réalisé, l’Atlas des paysages de Meurthe-et-Moselle présente bien sûr les attendus d’un Atlas des paysages [bleu violet]« traditionnel »[/bleu violet] : l’organisation des paysages, l’identification des grands ensembles de paysage et des unités paysagères ; les fondements qui expliquent la diversité des paysages rencontrés ; les processus de transformation des paysages et les enjeux qui y sont liés ; l’analyse de chaque unité paysagère mettant en évidence ses caractéristiques.
En ce sens il s’agit d’un [bleu violet]outil de connaissance global précieux sur les paysages départementaux[/bleu violet], qui a bénéficié de l’ensemble des études et projets menés sur le sujet depuis des années par de nombreux acteurs.
Mais plusieurs dispositions font de cet Atlas un outil au service de l’action, et à ce titre l’un des Atlas plus aboutis existant en France.
Sur la forme :
Sur le fond :
[bleu violet]Au terme de la réalisation de l’Atlas, le grand défi est son utilisation active et effective par les acteurs de l’aménagement. Pour cela, cinq axes peuvent être suivis :[/bleu violet]
Une communication est ainsi à poursuivre autour de l’Atlas vers les élus, les services des collectivités, les services de l’Etat, les professionnels de l’aménagement, les associations, les enseignants du primaire, du secondaire et des universités, les scolaires, le grand public, ...
L’ Atlas doit se prolonger par des sensibilisations ciblées et adaptées aux différents acteurs ou publics : les notions de paysage, et de projet de paysage, sont en effet souvent mal comprises, confondues notamment avec le paysagement, qui, dans un projet, n’est que la partie d’agrément par les plantations. Cet axe de prolongement de l’Atlas concerne les élus et leurs services, les professionnels de l’aménagement, les scolaires :
L’Etat au niveau de ses services déconcentrés, la Région, le Département, mais aussi les intercommunalités, les chambres consulaires, peuvent utilement redéfinir leur politique paysagère à la lumière des résultats de l’Atlas : enquête auprès des différentes directions, bilan des actions, des outils et de l’organisation des services concernés, communication interne, fabrication d’outils d’interface adaptés.
Ce cinquième axe est plus ambitieux. Il vise à [bleu violet]la construction permanente d’un projet de paysage partagé pour la Meurthe-et-Moselle[/bleu violet]. Il mérite quelques explications.
Un des intérêts de la question du paysage est de [bleu violet]croiser les champs sectoriels de l’aménagement[/bleu violet] : il est un sujet commun de discussion, il permet de donner de la cohérence et du sens au territoire dans son ensemble, comme cadre de vie actif et non pas simplement comme support passif d’implantations de toutes sortes menées par des spécialistes. Les acteurs sont en effet si nombreux qu’il faudrait un heureux hasard, bien improbable, pour que l’addition de leurs actions sur un seul et même territoire conduise à la constitution d’un cadre de vie harmonieux.
[bleu violet]Le paysage ne peut donc plus être la résultante fortuite des actions d’aménagement[/bleu violet].
Il doit au contraire être au centre de la pensée et de l’action sur le territoire, un des principes premiers, tenu en permanence ; [bleu violet]il doit être projet : cause et non conséquence[/bleu violet].
C’est pourquoi l’Atlas des paysages ne dit pas seulement ce que sont les paysages de la Meurthe-et-Moselle, ni seulement ce qu’ils deviennent : [bleu violet]il ouvre à la question de ce que l’on pourrait souhaiter qu’ils deviennent.[/bleu violet]
C’est cette dernière question qui se pose aujourd’hui. L’ Atlas propose des pistes, sous forme de recommandations déclinées en fiches. Il reste à [bleu violet]enclencher une dynamique de projet[/bleu [bleu violet]violet][/bleu violet] sur cette base : à rassembler les acteurs de l’aménagement concernés par la question et à engager les débats ; à faire connaître et présenter l’ Atlas, certes, mais aussi à concerter sur les enjeux et recommandations. C’est tout le sens de la Convention européenne du paysage, ratifiée par la France en 2006, qui prévoit que des « objectifs de qualité paysagère » soient définis en concertation.
Ainsi, la définition et la mise en œuvre d’un projet partagé devrait se concrétiser dans le [bleu violet]Forum du Paysage et de la Biodiversité[/bleu violet] : sorte d’atelier permanent du paysage, rassemblant les acteurs, il pourrait être l’instance des échanges de connaissance, d’expérience et d’expérimentations, et de la co-construction permanente du paysage départemental.
[bleu violet]Le Forum du Paysage et de la Biodiversité sera mis en oeuvre par le Conseil Général de Meurthe-et-Moselle sur la colline de Sion-Vaudémont à l’automne 2014.[/bleu violet]