Vivre les paysages de Meurthe-&-Moselle

Meurthe-et-Moselle CG
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3-1-Aller de l’objet vers le paysage et aller du paysage vers l’objet
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L’agriculture doit faire de son côté la démarche de l’objet (qu’elle crée, transforme, supprime ou conserve, et qu’elle présente à la vue) vers le paysage ... et de son côté l’usager, la démarche du paysage vers l’objet.

De l’objet vers le paysage

L’expérience montre que cette médiation par le paysage se fait difficilement, sans doute du fait que le paysage n’est pas une catégorie inscrite dans la culture des agriculteurs. La notion leur est souvent peu familière, ils l’estiment conçue par et pour les urbains.

Rappelons que les principes qui sont à la base de la démarche paysagère sont :
 la confection de (du) jardins que l’on retrouve à travers les notions de fermeture des paysages (la lutte contre) et son corollaire la plantation d’arbres en situation de banalisation,
 la recherche du paysage pittoresque ou patrimonial qui mal comprise peut parfois empêcher toute modernité. Le patrimoine est intéressant par le projet qui a été à son origine et que l’on cherche à montrer aujourd’hui. Le patrimoine doit être aussi à la base d’un nouveau projet.
 la recherche de nature. N’oublions pas que la nature est quasiment partout anthropisée,
 la mise en place de l’urbanité avec entre autre l’ouverture ou l’accessibilité des paysages au plus grand nombre avec la question : paysage agricole, paysage privé ou paysage public ?

[bleu violet]La prise en compte du paysage en agriculture[/bleu violet] s’est d’abord faite à travers des notions telles que la fermeture de paysage, ce qui a ensuite justifié la notion d’espace jardiné, donc de plantations à réaliser.

L’intérêt du paysage et de l’approche paysagère a du mal à se frayer un chemin et à se faire reconnaître. [bleu violet]Les agriculteurs doivent s’ouvrir à ces questions[/bleu violet]. Mais cela ne pourra se faire qu’à travers une intercommunalité forte qui sera en mesure de les accueillir. A leur niveau il faudra que les agriculteurs dans ces instances ne se limitent pas à "faire de l’agricolo-agricole".

Du paysage vers l’objet

L’usager du paysage, l’urbain dans [bleu violet]son désir de campagne[/bleu violet] notamment, a une représentation globale du paysage où la production agricole a peu de place.

Dans un premier temps, les non-agricoles doivent chercher à comprendre ce qui se passe en agriculture. Ils ont à ce sujet des choses à entendre.

Il ne faudrait plus parler d’Agriculture mais d’agricultures, de productivisme mais d’agriculture productive (car dans certaines régions si il n’y a plus d’agriculture il n’y a plus rien), d’agriculture écologiquement intensive à mettre en place pour nourrir le monde, etc…

Afin de développer des liens et fonder un dialogue entre usagers et producteurs du paysage, il faut pouvoir répondre à la question : [bleu violet]y a-t-il des catégories auxquelles les agriculteurs se réfèrent qui les rapprochent du paysage ?[/bleu violet]

Un premier détour vers le paysage se fait par [bleu violet]le produit[/bleu violet]. Dans l’image du produit de qualité, pour fonder son identité territoriale, intervient le paysage. Le développement de l’expérience des AOC et la place croissante du paysage dans les critères des cahiers des charges traduisent son importance dans les débats du monde de la production.

Nous pensons qu’un autre accès au paysage passe par [bleu violet]une reconnaissance des objets visibles dans l’espace agricole et des enjeux qu’ils représentent en terme paysager[/bleu violet]. L’hypothèse s’appuie sur l’attention particulière que portent les agriculteurs à l’ensemble des objets qui composent la portion agricole du paysage et qui résultent des aménagements et des pratiques productives successives.