[sommaire]
Depuis les années 1950, [bleu violet]le département vit de profonds bouleversements qui ont transformé les modes de déplacement et d’aménagement du territoire[/bleu violet] :
Les infrastructures en Meurthe-et-Moselle (source Ifen) :
Une crise industrielle, des friches et des reconversions
L’évolution du tissu urbain dans la vallée de la Chiers à Longwy : la crise de l’activité sidérurgique et la fermeture du dernier haut-fourneau dans les années 1980 transforment le paysage du fond de vallée
« Dans les années 1960, la Lorraine assurait près de 70% de la production nationale d’acier. Une décennie plus tard, les premières difficultés de la sidérurgie ont amorcé le déclin de cette activité, suivant un processus de regroupement des unités industrielles et de mutation des personnels d’un site à l’autre. Le phénomène a d’abord frappé l’amont des vallées de la Fensch et de l’Orne et le Pays-Haut minier.
[bleu violet]Tout un pan de l’histoire du bassin de Longwy est marqué par la sidérurgie[/bleu violet]. Dans les vallées de la Chiers et de la Moulaine, sur près de cinq kilomètres de long, hauts-fourneaux, laminoirs, aciéries, crassiers, cokeries ont commencé à côtoyer à partir des années 1870 les cités ouvrières puis l’ensemble de l’agglomération dans une imbrication totale.
On retrouve cette imbrication dans le bassin de l’Alzette autour de Micheville. La quasi-totalité des sites sidérurgiques du Pays-Haut ont été fermés et démantelés dans les années 1970 et 1980. D’importants dispositifs sont alors mis en place en faveur de la reconversion de ces sites. »
(Extrait du Fascicule Pays-Haut, EPF Lorraine, septembre 2009)
Un développement des relations transfrontalières et de l’interdépendance avec les territoires voisins
L’attractivité croissante du Luxembourg intensifie [bleu violet]le phénomène transfrontalier[/bleu violet] qui touche principalement le Pays-Haut, mais aussi une partie du sud du département, notamment dans les déplacements domicile-travail.
Par ailleurs, les agglomérations de Metz et de Thionville (Moselle), mais aussi dans une moindre mesure de Saint-Dié (Vosges) influent sur le fonctionnement d’une partie du territoire départemental.
« L’empreinte de l’exploitation ferrifère est partout particulièrement forte. Des problèmes d’affaissements miniers et de reconversion de carreaux de mine de fer se retrouvent de manière récurrente au sein de chacun de ces territoires. Les grands sites de la sidérurgie se sont installés dans les bassins de Longwy et de l’Alzette à cheval sur les départements de Meurthe-et-Moselle et de la Moselle, en lien étroit avec les sites sidérurgiques luxembourgeois de l’autre côté de la frontière. Tous ces territoires sont d’ailleurs depuis de nombreuses années maintenant très fortement impliqués dans le phénomène du travail frontalier à la fois vers la Belgique et surtout vers le Grand-Duché de Luxembourg. »
Jean-Claude Theobald, Président du conseil d’administration de l’EPF Lorraine (extrait du fascicule « d’hier à aujourd’hui … préservons l’avenir, Pays-Haut -2009- »)
Sur le territoire du SCOT Nord 54(Pays-Haut), on comptait en 2007 : 29761 navettes domicile-travail (22449 en 1999) dont : 46,5% des actifs travaillant au Luxembourg (40,5% en 1999)23,3% des actifs travaillant dans l’agglomération de Metz (24,2% en 1999)12,1% des actifs travaillant dans l’agglomération de Thionville (10,4% en 1999).
Ces dynamiques ont [bleu violet]une influence forte sur les paysages du département[/bleu violet] :
Mais aussi :
Une multiplication des infrastructures routières
Afin de permettre à la fois l’augmentation du transit international et des déplacements domicile-travail, [bleu violet]un important réseau routier s’est constitué à partir des années 1960.[/bleu violet]
L’axe nord-sud forme [bleu violet]l’épine dorsale[/bleu violet] de la région autour de la vallée de la Moselle avec la voie ferrée et la Moselle canalisée en reliant Thionville, Metz, Nancy et Epinal. Aujourd’hui, il se double de l’autoroute A31 qui permet le déplacement quotidien des frontaliers qui se rendent au Luxembourg, relie les principales villes régionales, et constitue aussi un axe de transit international entre les pays du nord (Ruhr-Bénélux) et ceux du sud. Le trafic atteint ainsi 60 000 véhicules/jour dans les deux sens. Des projets de doublement par l’A32 ou de mise à 2x3 voies entre Toul et le Luxembourg sont envisagés. Cet axe de communication attire les nouvelles zones d’activités qui s’implantent à proximité des échangeurs (Custines, Atton, Lesménils).
Le réseau de voies rapides du [bleu violet]Lunévillois[/bleu violet] :
Dans le [bleu violet]Pays-Haut[/bleu violet], les infrastructures permettent à la fois une connexion vers le sillon mosellan et les agglomérations de Thionville et de Metz avec l’A30/N52, dont le prolongement vers la Belgique est envisagé afin de décharger l’agglomération de Longwy.
L’axe est-ouest, avec l’autoroute A4, contrairement à l’A31, joue plutôt un rôle de transit entre Paris, Metz et Strasbourg, avec des transits est-ouest entre Meuse et Moselle soutenu (environ 15 500 véhicules/jour).
Un nouveau visage des zones d’activités dans les fonds de vallées
La confluence de la Meurthe et de la Moselle vers 1900 et en 2011 – Les cheminées des usines laissent aujourd’hui place aux hangars des nouvelles zones d’activités.
Occupation du fond de vallée par les zones d’activités vers Champigneulles
[bleu violet]Les zones d’activités[/bleu violet] se développent aux portes des villes depuis les années 1980, principalement pour des raisons économiques (taxe professionnelle). Elles ont parfois remplacé d’anciens terrains industriels laissés en friche suite à la crise des années 1970 qui a entraîné la fermeture de la plupart des sites sidérurgiques, occupant les fonds des vallées de la Moselle et de la Meurthe.
Toutefois, beaucoup se sont développées le long des principaux axes de communications (axes routiers, échangeurs autoroutiers), en périphérie des villes, rompant avec l’implantation traditionnelle des sites industriels.
Un phénomène d’urbanisation lié aux infrastructures routières
Lesménils en 1950, 1971 et 2004
La construction de l’autoroute A31 et la proximité de la gare TGV ont modifié le mode d’urbanisation : les activités se sont développées aux abords de l’échangeur dans la plaine agricole, avec le risque de banalisation des paysages perçus depuis les infrastructures.
L’amélioration des infrastructures a indéniablement contribué au phénomène [bleu violet]d’étalement de l’urbanisation[/bleu violet] en raccourcissant les temps de parcours entre les communes éloignées et les villes. Cela se traduit par un développement des zones d’activités le long des principales infrastructures et en périphéries des villes, ainsi que par la construction de logements et notamment de maisons individuelles.
Le long de l’A31, plus de 296 hectares de zones d’activités ont été construits entre la plateforme multimodale de Champigneulles et les zones d’activités de Pompey, d’Atton et de Lesménils.
Dans le [bleu violet]Lunévillois[/bleu violet], la consommation foncière est moins importante et les infrastructures ont surtout permis le maintien des populations en place. Toutefois le long des voies rapides quelques aménagements ont été menés comme à Azerailles, Chenevières, et à Laronxes desservies par la RN59 et à Domjevin située près de la RN333.
Dans le [bleu violet]Toulois[/bleu violet], le mouvement d’urbanisation est important. Les communes situées le long de l’A31 et situées à moins de 15 minutes de Toul consomment le plus de foncier avec 50,33 ha entre 2000 et 2010, soit ¼ de la consommation foncière du Toulois.
Une consolidation du sillon mosellan
Avec la liaison cadencée de train, les villes de la vallée de la Moselle profitent d’un important réseau de transport en commun : la ligne Nancy-Metz-Thionville-Luxembourg représente 41 % du trafic régional en 2012, avec un train toutes les 15 minutes en heures de pointe. Pourtant, en fond de vallée, les centres-bourgs tendent à perdre des habitants au profit des territoires situés le long de l’A31 à l’est, notamment parce qu’ils souffrent d’un manque de foncier dus aux risques industriels (affaissement) et naturels (inondations), mais aussi de la consommation des terres par les carrières d’extraction de matériaux. A titre d’exemple, la population de Pont-à-Mousson, dans la vallée de la Moselle est passée de 14 592 habitants en 1999 à 14 333 habitants en 2008.
De nouvelles dynamiques liées à la Ligne à Grande Vitesse Est européenne
La ligne à grande vitesse Est dans la vallée de la Moselle
L’arrivée du TGV favorise [bleu violet]le changement d’échelle et l’ouverture vers l’espace européen du territoire[/bleu violet]. Outre des retombées pour Nancy et Lunéville qui sont directement desservies, de nouveaux projets voient le jour :
Des projets de développement des voies fluviales
La Meurthe-et-Moselle et les projets européens de voies fluviales (source : Atlas de l’agglomération nancéienne 2008)
[bleu violet]Les voies fluviales[/bleu violet] sont avec les voies ferrées à l’origine du développement de l’industrialisation du département à partir de la fin du XIXème siècle. La Moselle a été canalisée à grand gabarit en 1964 et est accessible aux chalands de 3 000 t jusqu’à Neuves-Maisons, offrant un lien vers les grands ports de la Mer du Nord. Un projet de canal à grand gabarit Saône-Moselle permettrait un débouché vers Marseille et la Méditerranée.
(Sources : diagnostics du Scot Nord 54, février 2011 et du Scot Sud 54, février 2010 ; Insee)
Des projets d’énergies renouvelables sur le territoire
La Lorraine avec ses centrales thermiques, hydrauliques, éoliennes et nucléaire (Cattenom, Moselle), produit plus que sa consommation interne.
Production totale en Lorraine en 2009 : 9216Ktep
Consommation totale en Lorraine en 2009 : 7849 Ktep (source : Ifen 2009)
En Meurthe-et-Moselle, quelques [bleu violet]installations monumentales[/bleu violet] marquent particulièrement les paysages à l’image de la centrale thermique de Blénod-lès-Pont-à-Mousson dans la vallée de la Moselle, ou du barrage du lac de Pierre-Percée qui assure l’alimentation en eau de la centrale nucléaire de Cattenom. Les installations de transport de l’énergie qui y sont liées, lignes haute et basse tension, sont par endroits très présentes dans les paysages agricoles, notamment sur le plateau du Vermois, autour de la centrale électrique de Blénod-lès-Pont-à-Mousson dans la vallée de la Moselle, ou dans le Pays-Haut. Par ailleurs, à des échelles plus fines, les réseaux aériens marquent les entrées de ville et les rues qui n’ont pas encore fait l’objet de travaux d’enfouissement.
Un développement de l’éolien sur les plateaux
Si la Lorraine est la première région de France en matière de production d’électricité en 2008, [bleu violet]les parcs éoliens[/bleu violet] installés se trouvent essentiellement dans les départements de la Meuse et de la Moselle. En Meurthe-et-Moselle, on les trouve en 2011 dans le Pays-Haut (parc des « Deux-Rivières » entre Longwy et Longuyon, parc éolien d’Anoux, Viviers-sur-Chiers, …) et sur le Plateau lorrain (Parc du Haut des Ailes). Les reliefs amples et dégagés y offrent une échelle adaptée facilitant l’inscription des éoliennes dans le paysage.
En revanche, [bleu violet]les paysages plus sensibles[/bleu violet], répertoriés dans l’atlas éolien de la Meurthe-et-Moselle (septembre 2006), sont peu propices à l’installation d’éoliennes. Cela concerne principalement les reliefs de Côtes qui occupent une vaste partie du département.
La dévalorisation des paysages de périphérie des villes par les zones d’activités
Implantée à flanc de coteau, une zone d’activités particulièrement apparente dans le paysage de la vallée de la Moselle - Frouard
Sans projet de paysage et d’architecture d’ensemble, les bâtiments d’activités commerciales et leurs abords minéralisés dévalorisent les entrées de ville, ici Essey-lès-Nancy
Depuis la route (voiture rouge), le linéaire des activités en fond de vallée fait disparaître le paysage valorisant du coteau – Pont-à-Mousson
Un bâtiment d’activité isolé au milieu de l’espace agricole peut dévaloriser le paysage - ici à Deuxville
Mitage du paysage par du bâti d’activités
En s’implantant le long des principaux axes de communications, aux entrées des villes et à proximité des échangeurs, [bleu violet]les zones d’activités sont particulièrement visibles[/bleu violet]. C’est d’ailleurs leur objectif dès lors qu’elle sont commerciales.
Elles s’accompagnent souvent de vastes nappes de stationnement minéralisées et consommatrices d’espace, restent peu plantées, et présentent une gamme hétérogène et encombrante d’enseignes qui dévalorisent les paysages des périphéries en les banalisant.
Le manque relatif d’attrait d’entrées et traversées de bourgs et de villages
Entrée de ville dévalorisée par les panneaux publicitaires, les réseaux aériens, l’aspect dilaté des emprises routières
La multiplication des enseignes, l’apsect résiduel des « espaces verts », l’absence de plantations, dévalorisent cette entrée de ville de l’agglomération de Nancy
La traversée de Pont-à-Mousson par la RN57, encore routière malgré le contexte urbain.
La traversée routière, rendant peu attractif le cadre de vie quotidien des habitants.
Si la perception depuis la campagne des villages et des bourgs offrent généralement [bleu violet]une vision attractive[/bleu violet] avec une silhouette bâtie entourée de vergers et de jardins (voir « Les valeurs paysagères clefs »), l’image intérieure des rues reste souvent très minérale. Ce fort contraste est aujourd’hui renforcé par les aménagements et la minéralisation des sols qui ont permis un plus grand confort pour les habitants mais ont également durci l’image des villages.
Par ailleurs, [bleu violet]l’envahissement par la voiture[/bleu violet] et l’augmentation du trafic, notamment le long des axes principaux, ont bouleversé le rapport du bâti à la rue.
Cette dernière est moins vécue comme espace public partagé et davantage comme simple voie de circulation et de desserte.
La fragilisation de la perception des paysages depuis les routes
Le plateau à l’ouest de Longwy en 1950 et en 2007
Des villages-rues aux villes-routes : phénomène puissant d’urbanisation linéaire le long des routes D43 et D618 entre Longwy et les bourgs de Cosnes-et-Romain et Lexy.
Paysage dévalorisé par l’urbanisation linéaire
Paysage dévalorisé par l’urbanisation linéaire
Fine-Aiguille (Bouxières-aux-Chênes) vers 1900 et en 2011
Transformations du paysage de la route (RD913).
[bleu violet]Les routes[/bleu violet] qui sortent des villes semblent proposer une accroche évidente à l’urbanisation. Les constructions s’égrènent de manière plus ou moins diffuse le long de ces axes, formant alors une gangue qui empêche toute perception du paysage.
Cette urbanisation étirée perd l’échelle du village-rue traditionnel, où l’on se déplace à pied, qu’elle prolonge en le transformant en ville-route, où l’on devient entièrement dépendant de la voiture, et où les échanges sociaux se voient réduits.
Le manque d’entretien de la végétation, notamment dans les fonds de vallée et sur les espaces délaissés aux abords des infrastructures, conduit également par endroits à la constitution d’écrans qui limitent les ouvertures depuis les routes.
Ces deux phénomènes entraînent alors la formation de couloirs sans respirations sur les paysages.
La présence des infrastructures énergétiques et des installations industrielles, bien visibles dans le paysage
Actuellement, les parcs éoliens se cantonnent sur les vastes plateaux du Pays-Haut et du plateau lorrain, qui offrent des échelles favorables à la bonne intégration paysagère des éoliennes dans le paysage. Ici le parc éolien de Viviers-sur-Chiers entre Longuyon et Longwy.
Localement, les lignes électriques à haute tension marquent fortement les paysages. Ici la côte de Sainte-Geneviève.
La centrale thermique de Blénod-lès-Pont-à-Mousson, un point de repère majeur dans la vallée de la Moselle.
Certains paysages de Meurthe-et-Moselle sont marqués par la présence [bleu violet]d’installations industrielles monumentales et de grands équipements énergétiques[/bleu violet] tels que les fonderies de Pont-à-Mousson, les brasseries de Champigneulles, les salines de Varangéville, les soudières de Dombasle-sur-Meurthe, la centrale thermique de Blénod-lès- Pont-à-Mousson, les aciéries de Neuves-Maisons, la cimenterie de Xeuilley, …
[bleu violet]Signes valorisants d’activité[/bleu violet], d’emploi, d’entreprise, ils font pleinement partie du paysage, les marquant en général de leurs puissantes silhouettes.
La valorisation de leurs abords, la mise en scène de leur présence, l’apport d’information pédagogique à caractère historique et économique, l’amélioration de leurs relations fonctionnelles, paysagères et environnementales avec leur contexte – qu’il soit urbain ou naturel -, sont toujours des enjeux.
Le réseau fluvial à inscrire dans le paysage, le développement des itinéraires de circulations douces et de découverte
Piste cyclable le long de la Moselle, Pont-Saint-Vincent
Appuis historiques du développement économique du département, les nombreux [bleu violet]canaux[/bleu violet] qui sillonnent le territoire sont autant d’axe de découverte des paysages.
Certains ont aujourd’hui perdu leur rôle majeur de transport de marchandises et deviennent des itinéraires de plaisance : le canal de l’Est et le canal de la Marne-au-Rhin. Des aménagements techniques sans prise en compte suffisante d’une cohérence paysagère d’ensemble peuvent ponctuellement dévaloriser ces ouvrages.
Alignement de platanes le long du canal de l’Est – Roville-devant-Bayon
Un aménagement remarquable de circulations douces sur les berges de l’Orne, avec une Voie Verte de 23 km de long parcourant le fond de vallée.
En revanche, ces [bleu violet]canaux[/bleu violet] participent à la qualité des paysages lorsqu’ils sont accompagnés d’alignements d’arbres, de berges enherbées, de chemins de halage soigneusement entretenus, d’ouvrages valorisés (ponts maçonnés et écluses). Le canal de l’Est à l’amont de Flavigny-sur-Moselle en est un bon exemple, accompagné d’alignements de platanes, longé par l’itinéraire de grande randonnée GR5F et présentant de nombreuses petites écluses, tout comme le canal de la Marne-au-Rhin traversant les paysages bucoliques de la vallée du Sânon à l’amont de Dombasle-sur-Meurthe.
Si les efforts de mise en valeur du patrimoine existants méritent de se poursuivre, des futurs ouvrages en projets mettent également en jeu la qualité paysagère, comme le canal Saône/Moselle qui devrait prolonger la Moselle canalisée vers le sud (voir carte ci-dessus).
Les sites et friches industrielles, une requalification bien engagée
Vue de la vallée de la Chiers depuis Longwy-Haut en 1960 et en 2011
L’impressionnant centre sidérurgique qui occupe le fond de vallée a aujourd’hui disparu, laissant place à un golf qui a su préserver quelques témoignages du passé industriel (cuves réfrigérantes et haut-fourneau couché).
Le Jardin d’eau, espace public de qualité aménagé dans le nouveau quartier des Rives de Meurthe – Nancy
Le cas du renouvellement des anciennes friches industrielles situées entre la Meurthe et le canal
[bleu violet]Les friches industrielles[/bleu violet] en 1994 et les travaux d’aménagement du nouveau quartier en 2008. La reconquête urbaine des rives de la Meurthe et du canal a été engagée dès les années 1980 avec l’acquisition des entrepôts désaffectés par l’EPF Lorraine.
Depuis, un nouveau quartier urbain se développe, notamment autour des quais réaménagés, des Jardins d’eau, du Kinépolis et du Centre régional des Musiques actuelles. (source : EPF Lorraine)
[bleu violet]L’empreinte de l’exploitation ferrifère et de la sidérurgie[/bleu violet] est particulièrement forte en Meurthe-et-Moselle, notamment dans le Pays-Haut et la vallée de la Moselle. L’Etablissement Public Foncier de Lorraine, créé en 1973, aborde et répond aux différents problèmes qui en résultent aujourd’hui :
La prise en compte croissante de la qualité paysagère des routes : plantations et gestion des alignements d’arbres
Les alignements d’arbres le long des routes sont particulièrement précieux dans les paysages agricoles ouverts des plateaux. Ici des alignements d’érables replantés par le Conseil général de Meurthe-et-Moselle le long de la route D132, de l’autre côté du fossé, à Ville-sur-Yron.
Renouvellement d’alignements d’arbres le long de la route D4 - Uruffe
[bleu violet]Les routes[/bleu violet], axes privilégiés de découverte des paysages du département, font l’objet d’une attention particulière du Conseil général de Meurthe-et-Moselle, qui gère 2955 km. Il mène une politique active sur l’arbre et la route, avec un recensement des alignements d’arbres existants, de leur état, intérêt paysager et dangerosité pour la sécurité routière. Un premier [bleu violet]jury citoyen[/bleu violet] a été organisé en 2006 sur la question des arbres en bordure des routes départementales. La démarche [bleu violet]« Route et paysage »[/bleu violet], lancée en 2006 est « une politique de gestion du patrimoine arboré le long des routes de Meurthe-et-Moselle reposant sur les principes de préservation globale du patrimoine arboré tout en faisant une priorité de la sécurité des usagers de la route ».
En menant des expérimentations sur trois axes routiers pilotes, les RD 907, 4 et 913, cette politique vise à mieux prendre en compte la perception des paysages depuis ces voies et le rôle des alignements dans le paysage.
D’un point de vue paysager, les alignements d’arbres :
La végétation des bas-côtés et les alignements d’arbres jouent également un rôle important pour la biodiversité, notamment lorsque la route traverse des paysages agricoles très ouverts. Cela suppose [bleu violet]des modes de gestion adaptés[/bleu violet] (dates et fréquence des fauches, gestion différenciée, suivi régulier et conduite des arbres, tailles douces et adaptées, …).